« D’ailleurs, il ne montrait aucune modestie à parler de ses bijoux. Il les étiquetait tous comme s’ils étaient des pièces de musée, décrivait la genèse du dessin, les détails des pierres et la monture de chacun, dès qu’il le pouvait, il citait le nom et le titre de la personne qui l’avait commandé. Les maisons plus anciennes marquaient du dédain devant tant de vulgarité, mais Fosco, d’un seul coup, réduisait à néant leur snobisme. « Je veux que mes bijoux soient des spécimens dont on parle. Comment une femme peut-elle parler de ce qu’elle ne connaît pas ? J’explique mon travail et j’augmente ainsi sa valeur. Ai-je raison ou tort ? Regardez le résultat ! Je ne traîne pas de marchandises en réserve. Tout ce que je possède, après chaque exposition, est liquide… »
Morris West, La Salamandre
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